Voici le message affiché en mode alerte sur le site des travaux de la mairie de Marolles-en-Hurepoix :
La vérité sur les travaux de l’avenue Charles de Gaulle
Assainissement : Mise aux normes obligatoire en séparant les eaux usées des eaux pluviales.
Trottoirs : Mise aux normes obligatoire pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite et aménagement nécessaire pour garantir la circulation des piétons en toute sécurité, sans risque de chute, contrairement à la situation actuelle.
Platanes et végétalisation : Favorisation du maintien des platanes existants, telle est la volonté de la mairie et de Coeur d’Essonne (CDEA) ; près de la moitié des arbres préservée au minimum.
Contexte : tous les ans, des personnes se blessent lors de chutes dues aux trottoirs déformés par les racines et celles-ci ont endommagé certaines clôtures, terrasses ou habitations riveraines. Un dossier de demande relatif à l’abattage de ces arbres a été déposé par CDEA auprès des services de l’Etat (DDT), compétents pour autoriser cet abattage ou faire des préconisations.
_ Il n’y aura aucune intervention sur les arbres avant d’avoir obtenu l’autorisation de la DDT.
En parallèle, une végétalisation importante de l’avenue est prévue pour apporter de la fraîcheur, favoriser l’infiltration des eaux de pluie…
Circulation douce : Amélioration de cette avenue avec le même aménagement que la route de Cheptainville à savoir, un chaucidou adapté à la circulation des vélos.
Eau potable : Réfections de tous les branchements des riverains.
Financement : le montant total des travaux est de 4.000.000 f TTC. La commune finance moins de 30% de ce montant, sans augmentation des impôts. Rappel : à Marolles, la fiscalité communale, n’a pas évolué depuis 2016. En mars 2024, le Conseil Municipal, sur proposition du Maire, a de nouveau décidé de ne pas augmenter les taux des impôts communaux. Il sera aussi proposé de ne pas augmenter les impôts en 2025.
Nos réponses :
MarollArbres répond à « La vérité sur les travaux de l’avenue Charles de Gaulle »
1) Assainissement : C’est une obligation légale et il est important de procéder à cette mise aux normes.
2) Trottoirs : Nous sommes également en accord avec cette démarche, car elle est essentielle pour garantir l’accessibilité et la sécurité des piétons.
3) Platanes et végétalisation :
Nous sommes ravis de constater cette avancée en faveur de la préservation des arbres, cependant, à la question « Quels platanes seraient maintenus ? », il n’est apporté aucune réponse. Il serait utile d’obtenir des précisions à ce sujet, car toutes les images du projet font apparaître de nouveaux arbres. De plus, avec la volonté de conserver notre patrimoine, tous les arbres pourraient être préservés. Certaines personnes rapportent que ce seraient les arbres près de la mairie qui seraient préservés.
4) Contexte :
Il n’est pas acceptable que des personnes se blessent à cause des trottoirs, mais n’est-ce pas plutôt imputable au non-entretien de ceux-ci ? Il existe des solutions simples, dans ce nouveau projet, pour gérer les racines envahissantes des arbres :
• En adoucissant les trottoirs au niveau des racines pour créer une élévation progressive, acceptable pour tous.
• En assurant un apport en eau à l’arbre grâce au revêtement perméable que vous allez utiliser, qui drainera l’eau vers les profondeurs, incitant ainsi les racines à s’enfoncer dans le sol.
Concernant les nuisances pour certains riverains, il est du devoir des élus de concilier intérêt collectif et intérêts individuels. Nous souhaitons rappeler les bienfaits que les arbres apportent aux habitants de notre ville, largement supérieurs aux inconvénients individuels.
Nous encourageons la commune à accompagner les riverains pour atténuer les désagréments occasionnés, ce qui est possible et réalisable dans la plupart des cas.
Nous sommes préoccupés par le respect de la loi sur la préservation des arbres en bordure de voie publique et à la question que nous avons posée : « Quand avez-vous déposé ce dossier ? », aucune réponse n’est apportée ce qui sous-entend que la demande ait été faite après le début des travaux.
Le fait de couper les racines pourrait entraîner des dommages causant la mort de l’arbre et donc un abattage anticipé. Enfin, les troncs ne sont pas protégés, et nous avons pu constater que des racines de 4 cm ont été sectionnées. Cela soulève des inquiétudes quant à la volonté de préservation effective des arbres.
Le chantier aurait donc dû commencer après l’accord de la DDT, puisque la détérioration des arbres subie par les machines risque d’être équivalente à un abattage.
Quant au dossier de demande de dérogation autorisant l’abattage, ne pouvant avoir accès à son contenu, il est difficile d’en connaître la pertinence.
5) Végétalisation :
Le projet parle d’îlot de fraîcheur qui est plus un effet marketing qu’une réelle solution. Nous tenons à souligner qu’un arbuste ne remplace pas les services rendus par un arbre mature. Remplacer un arbre centenaire par un jeune arbre ne permet pas de compenser immédiatement la perte en termes de captation de CO2, d’ombrage ou de régulation des températures. Il faut plusieurs dizaines de jeunes arbres pour égaler les bénéfices écologiques d’un arbre de 100 ans.
6) Circulation douce : C’est excellent, il faut le faire.
7) Eau potable : Rien à redire, il est crucial de rénover les branchements pour garantir une distribution d’eau potable fiable.
8) Financement :
Évoquer une possible augmentation d’impôts si nous préservons les arbres soulève des interrogations, d’autant qu’aucun chiffrage ne nous a été fourni concernant les appels d’offres incluant la préservation de tous les arbres. Le coût supplémentaire serait-il de 10, 20 ou 30 % ? Serait-il supporté par la commune ou par Cœur d’Essonne ? Sur combien d’années ? Dans tous les cas, la préservation de notre environnement vaut, pour les générations futures, un effort de chacun. Il serait regrettable que les prochaines générations jugent sévèrement nos actes présents et constatent que nos élus n’ont pas suffisamment considéré les raisons de la préservation.
Parler d’impôts est un terrain glissant sur lequel la mairie s’aventure et qui nous fait nous interroger sur le budget attribué à la végétalisation de notre ville, à un moment où tous les organismes d’État nous alertent sur les conséquences du réchauffement climatique nous constatons sur la commune l’abattage de nombreux arbres ans aucune compensation.
Enfin, MarollArbres regrette que les informations concernant les acteurs du projet ou les documents aidant à la compréhension du projet ne nous aient pas été communiqués par la commune, mais découverts par nos propres recherches. Cela ne favorise pas un climat de transparence permettant de travailler en toute confiance avec nos élus, alors que nos intentions sont sincères et apolitiques.